mardi 1 mars 2016

Always the Sun

Il y a deux ou trois chansons que j'écoute la nuit lorsque j'ai un coup de mou, généralement vers trois ou quatre heures du matin. Il y en a en fait sept ou huit.

Heroes de Bowie en fait partie, mais ce n'est pas une chanson pour l'hiver – enfin, je trouve. L'explication est simple : Heroes me donne envie toujours de gueuler et de bouger. Un réceptionniste de nuit dans un hôtel 3 étoiles est tenu à certaine décence, et je respecte cette décence – sauf dérogation.

Champagne. Je ne suis pas inconditionnel d'Higelin, mais Champagne est une de mes drogues dures, encore plus depuis que j'ai trouvé par hasard ce clip dément. Curieusement, il ne me viendrait jamais à l'esprit d'écouter Champagne en hiver.


Etienne Daho, La Baie. J'avais une clique d'amis en France, des gens qui n'aiment pas les chanteurs qui ont du succès. Je dis bien : j'avais. L'imparfait est mon temps préféré. L'imparfait, c'est comme une gomme en caoutchouc.

Dans ce même cercle d'amis, qui date des années quatre-vingts, on m'en voulait beaucoup d'aimer Joe le Taxi. Curieusement, il est devenu interdit de dire du mal de dire du mal de Vanessa Paradis, du jour au lendemain. Ce qui me fait un peu sourire, car aujourd'hui Vanessa Paradis m'ennuie. Et ce n'est pas parce qu'elle est devenue une icône incontournable. Ou peut-être que si. Le mot icône m'indispose, surtout lorsqu'il est suivi de l'adjectif incontournable.

Always the Sun date d'une époque où j'avais un amant à Nantes, et un second en Anjou pour me consoler du premier. La femme du deuxième, agrégée de mathématiques, était une cuisinière hors du commun. C'est une des premières personne que j'ai connues à avoir jamais possédé un ordinateur personnel fonctionnant avec des disquettes. Une fois, elle m'a fait mon thème astral. Il paraît que j'ai ce qui s'appelle deux très beaux amas de planètes, et que ce n'est pas si courant. Pas mal non ?




En attendant, je finis mon service dans une heure, à peine plus. J'ai deux cent mètres jusqu'au métro. On peut rêver. On peut imaginer, en faisant un bel effort, que vais tailler l'avenue comme dans le clip :